Strange-Evil
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 Le Dragon d'albâtre.

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5 participants
AuteurMessage
Eirikr
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Eirikr


Messages : 42
Date d'inscription : 24/08/2010
Age : 34

Caractéristiques
RANG:
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MessageSujet: Le Dragon d'albâtre.   Le Dragon d'albâtre. Icon_minitimeLun 26 Sep - 2:57

Le Dragon d'albâtre. White_dragon_by_deligaris-d484hdg


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Name


Data

  • Nom : Fenrirson
  • Prénom : Eirikr
  • Surnom : Le loup blanc / le dragon d'albâtre
  • Age : 24 ans / né environ un millénaire plus tôt
  • Race : hybride (semi dragon / semi ange)
  • Organisation : none
  • Rang souhaité : peu m’importe ^^
  • Métier : mercenaire, vendait ses services aux plus offrants en temps que paria des deux mondes. Il prend aujourd'hui la menace de Tyrian comme un défi à relever et à résoudre.

About You


  • Description Physique :

    Du haut de son mètre quatre vingt neuf et de ses quatre vingt kilos, Eirikr est on ne peut plus imposant en ce qui concerne son apparence humaine. En effet, ne maîtrisant pas le pouvoir de contrôle de forme de son ascendant draconien, il est sans cesse condamnée à errer sous apparence humaine sauf lors de certaines conditions que nous expliciterons plus tard. Ne possédant de ses ascendances angéliques que de longs cheveux fins et une grâce inégalée dans ses mouvements, il conserve une robustesse propre à ses ascendants draconiques. Il ne possède malheureusement pas les ailes de ses frères, ce qui l'en rend presque ridicule à leurs yeux. Ses cheveux sont d'un blond très pale et une fine barbe court sur son visage. Il possède des yeux bleus, pareils à l'azur de l'océan et changeant en fonction de ses émotions, timide intersection de ses deux origines. Généralement, il revêt une armure de cuir et de métal lui permettant de se protéger au maximum de la plupart des coups, de même ses bottes sont en cuir avec des renforts aux endroits sensibles. Liée par une broche en forme de tête de loup sur son torse, une large cape noire en laine, pourvue de capuche, lui sert à se couvrir des intempéries et à se parer pour les nuits froides des deux mondes. Il peut ainsi rester discret autant que faire se peut. Vient enfin l'attirail transporté par Eirikr. Une large épée pend dans son dos, à mi chemin entre la claymore et l'épée longue, il semble falloir posséder une force colossale pour manier aisément ce genre d'objet. Evidemment, la force d'un dragon n'est pas superflue à ce niveau là, mais Eirikr a rarement recours à cette lame car elle reste difficile à manipuler, notamment en ce qui concerne sa taille. Une simple épée longue est pendue de l'autre côté de sa ceinture, ainsi qu'un écu en acier, afin de parer à toute éventualité. Plusieurs bourses sont accrochées à cette même et large ceinture. Elles lui permettent d'avoir rapidement sous la main de quoi faire du feu, silex et amorce, son argent et divers objets de la vie quotidienne. Le reste est entreposé dans son sac à dos.

    Concernant sa forme draconique, Eirikr ne l'a que très rarement revêtue, et apprendre à la maîtriser est l'un de ses principaux objectifs. Il se stoppe généralement à la forme de semi dragon, mais lorsque le danger se fait trop grand et que la peur ou la colère le domine entièrement, il ne peut généralement y faire obstacle et relâche son héritage peu à peu. De ce fait, il se transforme en une créature mythique de la taille d'une maison imposante. Ses écailles sont d'un blanc immaculé, légèrement étonnant pour un dragon, ce qui n'a rien de surprenant en soi quand on connaît ses origines angéliques. Il n'a pourtant, pour ainsi dire, encore jamais revêtu complètement cette apparence. Dans les détail, il possède des ailes gigantesque dont la membrane liant les doigts est bleue translucide. Un longue queue garnies de crêtes osseuses prend forme dans la continuité de sa croupe. Ses membres se transforment en quatre puissantes pattes dont les griffes restent de la même couleur que la membrane de ses ailes. Son cou est plutôt court, mais large. Il aboutit à une tête massive et une mâchoire garnie de crocs aussi tranchants que des lames de rasoir. Sans être aussi aplatie que celle d'un crocodile, sa mâchoire est longue et se termine à la manière de celle des antiques tyrannosaures. Deux crêtes osseuses viennent encadrer ses orbites, lui donnant un air menaçant. Deux autre apparaissent sous son menton et protègent l'insertion de son crâne sur son cou, masquant là un point faible dans sa chair. Ses yeux, quant à eux, restent du même azur que lors de sa forme humaine mais les pupilles demeurent rondes, ce qui sert là à le distinguer d'ors et déjà comme un non dragon.
  • Description Psychologique :

    Rejeté de la patrie de sa mère car il était d'une ascendance trop bestiale pour oser seulement y séjourner. Exilé des terres de son père à cause de sa nonchalance et de sa propension à la compassion. Eirikr est un paria de son monde, rejeté à cause de son origine. Fruit d'un amour étonnant et incongru, il n'en a ressenti que des tords. Son père dragon n'avait aucun lien avec lui, et sa mère trop d'attachement à sa patrie pour le suivre dans l'exil. Vivant à la lisière des deux mondes, il s'est élevé seul dans la forêt, parmi les bêtes et les forces obscures du monde de Tyrian. Il en a développé ainsi une très grande indépendance et une puissante rancœur envers ceux qui auraient du l'aimer et l'élever. Ne vouant sa vie qu'à lui même, Eirikr est le prototype même de l'autodidacte avec un lourd passif. Il possède bien peu de patience et sa nature draconique prend parfois le dessus et le confronte à des coups de sang qui causent bien des dégâts. Tuer un homme à main nue est pour lui chose aisée, mais sa nature d'ange le condamne à bien des remords. Sans cesse tiraillé par ses deux origines, il est très lunatique mais il a une telle horreur de la trahison que sa parole peut être considérée comme d'or. Sauf, bien entendu, si elle se révèle plus dangereuse pour lui qu'elle ne l'avait été supposée au départ. De ce fait, Eirikr est un électron libre au fort potentiel destructeur, comme constructeur. Encore une fois, son ascendance y joue un rôle phénoménal, et il n'aime pas qu'on lui rappelle ses origines. Pour lui, il n'est ni un ange, ni un dragon. Il est le compagnon de voyage de Fenrir, le loup blanc. Il s'est lui même baptisé Fenrirson, ce qui signifie le fils de Fenrir en vieux norrois. Eirikr est donc un être très conservateur de sa propre volonté et qui ne fait rien sans que cela lui soit profitable. Il fraye ainsi sans considération avec les forces obscures ou bonnes, bien que sa nature angélique le pousse le plus souvent à protéger autrui. Il se révèle donc un bon allié, on préfère l'avoir de son côté, mais il faut faire attention à ne pas froisser ses attentes ou à ne pas le duper car sa vengeance est rarement appréciable. De même, il n'a pas toujours conscience de sa force, et il essaye à un tel point d'oublier ses origines que de temps en temps il en oublie jusqu'à ses talents cachés et blesse involontairement quelqu'un. Fort heureusement, la plupart du temps, Fenrir est là pour le remettre dans le droit chemin. Bien qu'il ne parle pas, ce loup gigantesque est un sage conseiller du jeune homme et il passe pour celui qui l'a élevé, du moins énormément influencé. De ce fait, Eirikr le comprend parfaitement et se plie quasiment tout le temps à ses directives. En clair, le semi dragon n'écoute qu'une seule et unique personne : un loup. Ce qui fait de lui quelqu'un de très détaché préférant vivre au jour le jour sans se soucier du lendemain et de ne tirer du passé que des enseignements. De ce fait, il ne supporte pas qu'on remette en cause son autorité et règle la plupart de ses conflits par des démonstrations de force. Il sait pourtant se montrer très persuasif grâce au charme naturel des anges lorsque cela se montre profitable.
  • Pouvoir et Description du pouvoir : pas réellement de pouvoir, mais des capacités liées à son ascendance
  • Marques particulières: son loup et sa carrure
  • Armes et techniques de combat , s'il y a : armure de cuir renforcée, besace, épée bâtarde, épée longue pour l'essentiel et quelques pièces de monnaie pour l'essentiel.
  • PNJ : Fenrir, le loup blanc.

    Les origines de ce loup sont nimbées de mystères. Peu de personnes l’ont déjà aperçu, d’une part, et encore moins ont eu assez de temps pour l’associer à Eirikr. Ce loup l’accompagne lors de ses péripéties à la manière d’un fidèle compagnon de voyage. Issu d’une lignée de loups éteinte, il demeure une créature étrange par bien des aspects. Déjà, sa taille sans équivoque le classe dans la catégorie des monstres : plus de un mètre vingt au garrot contre deux mètres dix de long, son poids avoisine les cent kilos. Ses yeux sont d’un bleu océan qui s’accorde parfaitement à son pelage immaculé. Rencontré dans une forêt avoisinant les terres des anges, il n’y a pas eu de cas de semblable créature dans le reste de Tyrian. Il est cependant évident de remarquer que ce loup est plus intelligent que la moyenne, même par rapport à un humain. Capable de comprendre Eirikr, il sait très bien comment communiquer avec lui sans la parole. Quoi qu’il en soit, l’hypothèse la plus probante est que ce loup est issu d’une expérience magique qui aurait certainement mal tourné pour son exécutant, ou encore une mutation due à un sortilège sur sa race. Il est donc normal de penser que ceux de son espèce soient tous éteints ou encore très rares. Son origine n’est clairement pas naturelle …

    Malgré ces interrogations sur la nature de ce loup, il reste par son comportement, totalement semblable à ses frères, même s’il ne possède pas de meute à proprement parler. Ses instincts sont ce qui prime, mais reconnaissant quelque par Eirikr comme son allié ou son chef de meute, le loup dominant, il ferait n’importe quoi pour lui venir en aide. Il n’est pas rare qu’il détale dès qu’il perçoit l’odeur des autres êtres humains, bien entendu, à l’instar de ses frères. Il est cependant assez sagace pour déceler quand se cacher et laisser Eirikr se débrouiller et quand venir en aide à celui-ci.

    Concernant le reste, Fenrir reste un loup. Il n’est pas doté d’autres capacités particulières à part celle de comprendre à peu près tout ce qui se dit dans la langue des hommes et, peut être, de parler, ce qui n’a pas encore été prouvé. Sa carrure impressionnante lui confère la possibilité de transporter un humain de bonne taille pendant une durée limitée, mais il n’a pas été dressé pour être monté. Il n’a pas été dressé tout court, même. S’il a toléré Eirikr sur son échine, auparavant, ce n’était qu’en cas d’extrême danger. Il existe entre ces deux être une complicité qui va au-delà du simple rapport homme-animal, ce qui explique pourquoi Eirikr répugne à laisser son frère se battre à ses côtés la plupart du temps.
  • Techniques :
    Père :
    LV1 : Contrôle de forme
    {Effet}
    Capable de jongler entre leurs trois formes selon certains critère variant selon les individus, certains contrôle leur changement sans peine, alors que chez d'autre, cette transformation survient de manière inattendue, face à divers ressentis. Ne changeant pas la puissance de l'individu selon sa transformation, il se déplace simplement avec plus d'aisance en forme humain, et possède une plus grande résistance lorsque son corps et protéger par des écailles.
    A ce niveau, la transformation n'est pas immédiate, les attributs de dragons mettant un certain temps à sortir, ou à disparaitre.

    • niveau 1 : changement de forme sur 15/rang minutes (15).


    Mère :
    LV1 : Pureté angélique {Soin}
    Peuple exploitant les arts de la magie blanches, les Anges sont ainsi capable, après quelques années d'entrainement, d'utiliser cette même magie pour soin des blessures légères. Régénération d'autrui ou de son propre corps, a faible niveau, cette technique est relativement lente, empêchant de l'utiliser facilement en combat. Pourtant, l'efficacité de cette technique, bien que sur des blessures légères uniquement à bas niveau, n'est plus à démontrer.

    • niveau 1 : régénération blessures légères en un jour.



    Personnage:
    LV1 : Souffle du dragon {attaque magique}
    Ouvrant grand la bouche, l'utilisateur semble être soumis à un haut le cœur, tandis que quelques étincelles s'échappent de sa gorge. Il relâche alors un flot d'énergie magique sous la forme d'un torrent de flammes droit sur ses ennemis. Ce type de pouvoir est généralement réservé aux sangs purs, mais par l'entraînement, il est aisé de l'acquérir chez les sangs mêlés. À faible niveau, il faut plusieurs jours pour pouvoir réutiliser ce pouvoir, mais plus le niveau augmente, plus ce temps se réduit pour aller à quelques heures au niveau le plus élevé.

    • niveau 1 : souffle généré tous les 7/rang jours (7).


    LV1 : Maelström {attaque physique}
    Ni plus ni moins qu'un déluge de coup de la part de l'utilisateur. Il se munit généralement d'une lame dans chaque main et assène un nombre de coup improbables et étonnamment puissants. Le but est de submerger l'adversaire jusqu'à obtention d'une faille ou de venir à bout d'un adversaire coriace en le rouant de coups jusqu'à ce que mort s'ensuive. Le temps d'utilisation et les dégâts vont croissant avec le niveau. Il est dit que le maître de cette technique a été capable d'abattre un arbre centenaire en à peine une heure, en s'y reprenant à quatre fois seulement.

    • niveau 1 : un coup par seconde sur rang(x3) secondes (3).


    LV1 : Rage du Berserkr {effet physique}
    Cet état est généré par des blessures trop grandes ou un combat trop dangereux. Loin de la folie meurtrière des démons, cette rage apparaît quand l'utilisateur est en danger, contre son gré, ou à volonté. Cependant, durant cet état, il doit faire un effort de volonté pour le stopper ou s'épuiser. Durant cette période, qui varie selon le niveau, il ne ressent presque plus la douleur et déchaîne toute sa rage jusqu'à l'annihilation de son ennemi. Gare à ceux qui se mettront en travers de sa route car il oublie alors toute notion d'allié et va jusqu'à éradiquer tout ce qui se dresse devant lui. C'est l'ultime recours du guerrier pour arracher une victoire ou s'offrir un dernier festin de gloire avant de rendre l'âme. À double tranchant, cette rage ne dure jusqu'à l'épuisement à faible niveau. Le niveau augmentant, elle se fait plus destructrice et plus longue, mais aussi plus difficile à stopper.

    • niveau 1 : rage générée sur rang(x10) secondes (10).


    LV1 : Ombre du dragon {effet magique}
    Un sombre aura s'étend au dessus de l'utilisateur. Ce n'est pas une illusion, mais une manifestation magique de sa force draconienne. Comme une ombre qui étend son influence sur les personnes présentes. L'utilisateur peut ainsi susciter la terreur ou la soumission par la peur des sujets qu'il vise. Evidemment, c'est ainsi que l'on se construit une légende. L'utilisateur donne l'impression alors d'être extrêmement puissant et assure ainsi son autorité sans problèmes. Le nombre de personnes terrorisées augmente avec le niveau, ainsi que la force de cette terreur. Utile sur un champ de bataille.

    • niveau 1 : angoisse générée sur rang(x3) personnes (3).


    LV1 : Parole de l'Ange {contrôle}
    Cet effet ne fait que rendre l'utilisateur plus éloquent et plus charmant aux yeux de celui qu'il écoute. Il peut ainsi forcer la personne visée à suivre l'utilisateur sans pour autant le contraindre. Le sujet aura l'impression de faire ça de bonne volonté, et sera même prompt à inviter d'autre personnes à adhérer au point de vue de l'utilisateur. Le nombre de personnes charmées et la puissance du charme augmente au fil des niveaux. L'effet se brise dès que l'utilisateur devient agressif envers sa cible.

    • niveau 1 : suggestion sur rang(x1) personnes (1) et (1) personnes amicales envers l'utilisateur.


Tales Of Your Sorrow
  • Histoire :
    Il n’y a pas de réel début à un récit. Et celui-ci ne fait pas exception. Pour vous conter l’histoire d’Eirikr, mon histoire, il me faut remonter à une rencontre qui s’est déroulée bien cent ans avant ma naissance. Celle de mes parents : Yrrhzorack le dragon rouge et l’ange Elisseäe, ma mère. Vous n’êtes pas sans savoir que les races les plus pures affrontaient alors dans une lutte sans merci ceux qui répandaient le chaos et la destruction. Les alliances n’étaient pas monnaie courante, pas plus que les concubinages contre nature. D’ennemis, mes parents sont passés à alliés lors de la trêve. Après s’être affrontés maintes fois sur le champ de bataille, ce fut lors d’un repas de courtoisie, donné en honneur du pacte nouvellement créé, et atrocement précaire, qu’on les assit tout deux à la même table. Peu sujets à ce genre de traditions, les dragons avaient accepté de mauvaise grâce. Pourtant, ce soir là, Yrrhzorack allait y trouver son compte. Deux généraux assis côte à côté, se vouant une haine féroce qui au gré du repas s’est vouée en une chamaillerie. L’alcool aidant, les détails s’étant tus par ma mère, les deux ennemis finirent par conclure un accord final sur un dernier champ de bataille. Celui-ci laissa les deux parties satisfaites. Cependant, au réveil, le dragon avait disparu. Lui et toute sa garde. Qu’attendait-elle de lui ? C’était un dragon après tout. C’est ainsi que Elisseäe se retrouva grosse du vénérable dragon Yrrhzorack. Ne voulant avouer son histoire, elle se terra dans les basses terres du royaume angélique et mit au monde son enfant sans lui témoigner plus d’affection que s’il n’avait été un rebus. Ce fut donc sans remord qu’elle l’abandonna, toute aussi insensible et cruelle que la condescendance de sa race lui permettait. Cette chose n’était pas un ange, il n’était le fruit que d’une union malencontreuse. Il ne possédait même pas d’ailes, que ces ridicules écailles immaculées à la place de celles-ci. Lui offrant une chance toute aussi futile que sa vie, elle l’abandonna à la lisière d’une forêt et partit rejoindre ses pairs dans son monde de plumes et de manigances. La cruelle Elisseäe ne savait pourtant pas que c’était ainsi que les dragons s’extirpaient du commun des autres races : un instinct de survie indomptable. Elle ne savait pas non plus que dans les fourrés se cachait bien autre chose que les sombres aspect de la forêt bordant les terres des Anges …

    Abandonné par ma mère, je n’avais pour ainsi dire plus aucune chance de survie, mais c’était sans compter l’intervention du destin. Moi, Eirikr Fenrirson ne devait pas mourir en ce lieux, certainement que les dieux avaient un tout autre dessein pour moi. Possédant l’acuité des anges et la résistance phénoménale des dragons, je réussi à me frayer un chemin dans la forêt, nu comme un ver et geignant de faim. Comment aurais-je pu comprendre que j’avais été abandonné ? Moi qui était vierge à ce monde. Bien assez tôt, les prédateurs furent attirés par mes cris et se préparèrent à se faire un festin de ma chair. Et pourtant, aucun d’eux n’osait m’approcher. Si le pouvoir n’est pas inné chez tous les dragons, il y a des créatures chez lesquelles cet héritage est indubitablement puissant et les bêtes devaient certainement le sentir. La première qui voulu se saisir de moi, faisant fit de ses ressentis, le paya de sa vie. La chance ou le destin aidant, ce fut elle qui succomba à son assaut. Bien qu'elle ne dépassa pas la taille d'une hermine, je me régalais de sa chair par pur instinct. Ce en quoi j’étais réellement le fils d’un dragon. Suite à ce spectacle horrifiant, la plupart des créatures présentes fuirent ma personne à des lieues à la ronde. C’est ainsi que je réussi à survivre dans ces bois hostiles, grâce au don de mon père. Son sang s’écoulait en moi de manière plus riches que certains de ses descendants, pourtant choyés par leur statut de sang pur. Mais je sais aujourd’hui que je pourrais broyer leurs misérables crânes entre mes seules mains. Le développement musculaire des dragons étant étonnamment rapide, je ne mis que quelques jours avant de me tenir debout et de pouvoir marcher librement. J’aurais été à la vue des petits humains un monstre, une énormité de la nature. Fort heureusement dans ces bois sombres et lugubres, j’étais parfaitement à l’abri de leurs ignominies et cette protection m’isolait du monde extérieure, de sorte à ce que je ne fus point perverti par leurs exactions. J’étais devenu un prédateur en puissance, n’ayant pour but que de chasser pour me nourrir. Je sentais pourtant au fond de moi un manque mais ma bestialité l’a emporté de sorte que je n’ai pas de réel souvenir avant l’âge de mes dix ans, du moins je pense que cela y correspond car ce fut ma première rencontre avec des créatures qui m’étaient semblables.

    Mes sens me mirent aussi tôt en alerte contre ces créatures, mais ma curiosité maladive me poussa à en savoir plus, de telle sorte que je m’aventurais un peu trop près de ce convoi inattendu. Ce fut sans mal qu’ils eurent raison de ma sauvagerie. J’étais certes le descendant d’un antique dragon, mais les elfes étaient bien plus sages et plus habiles que je ne l’étais. Ils me nommèrent « Gwinnbleid » ce qui signifiait le loup blanc dans leur langue. En effet, ils m’avaient capturé de la même façon qu’ils s’y prenaient pour attraper un loup solitaire et au premier regard, les écailles présentes sur mon dos leur avait paru être de la fourrure. J’étais alors complètement nu et mes cheveux étaient emmêlés à tel point que j’aurais pu paraître un enfant des bois. Malgré tout leur talents, les elfes durent requérir aux talents de leurs sages pour m’apprivoiser. Ils m’apprirent ainsi les rudiments de la pudeur et du langage. Ils voyaient dans mes différence une étrangeté dont ils désiraient percer les secrets. Je n’étais pour eux qu’un mystère de plus mais contrairement à ma mère, ils se montrèrent d’un incroyable bonté envers moi et ils prirent le temps de combler toutes mes lacunes en ce qui concernait mes connaissances ainsi que mes talents. Etant un piètre tireur à l’arc, je me montrais d’un étonnant géni dans le corps à corps. Je maniais des armes plus lourdes qu’eux ne le pouvaient et mes coups, bien que moins rapides que les leurs, redoublaient d’efficacité devant leurs frêles carrures. Ils m’enseignèrent ainsi les rudiments du combat, car le temps aidant, je devint un elfe à part entière. Du moins ils s’y essayèrent car la viande fraîche et ma brutalité me démarquait étrangement de leur culture. Ne comprenant pas moi-même ce que j’étais, je pensais que j’étais le seul problème et tachais donc de me contenir et de faire honneur à cette peuplade qui m’avait apporté son soutien. Cependant, mes origines me rattrapèrent bien vite, et même eux dans leur grande sagesse ignoraient tout de mon ascendance. Après tout, qui pouvait imaginer le fruit de l’union d’un ange et d’un dragon ? La majorité des semis dragons voyaient leur héritage pleinement se révéler lors de l’adolescence. Cet effet variait selon la puissance de cet héritage. Le mien ne me faisait pas défaut. C’est ainsi que les elfes se mirent à regretter d’avoir recueilli cet enfant.

    Une nuit, alors que les cauchemars me berçaient, une fois de plus, je fis un rêve étrange où je me transformait en une créature immaculée aux ailes azur crachant des flammes. Terrifié par l’aspect de cette créature, je me réveillai en sursaut et contempla la forêt en proie aux flammes. Tout autour de moi avait volé en éclat sous les griffes d’une gigantesque créature. Il ne me fallut que quelques secondes pour comprendre l’origine de ce carnage. Qu’étais-je donc ? Je ne le savais pas, et j’étais à mille lieues de me douter du potentiel draconique que mon père avait enfoui en moi. Et, surtout, que ce n’était pas la seule composante ésotérique de ma personne. Oscillant entre bien et mal, je n’avais pas encore saisi la nature duale de mon être mais pour le bien de tous, et me pensant être maudit, je décidai de fuir les elfes afin de leur épargner bien des torts. Je le regrette aujourd’hui car leur enseignement était loin d’être achevé et je n’étais pas assez préparé pour mon voyage. Mais je pense de plus en plus que le Malin avait mis sa griffe dans le plan que les dieux me destinaient. Fort de mon expérience passée, je n’emportais avec moi qu’une lourde épée forgée pour moi par les elfes et une cape en laine. Je trouverai facilement de quoi me nourrir dans les bois. Me glissant parmi les ombres et les cris, je disparu à leur vue de la même manière qu’ils m’avaient appris à le faire. Ce fut la dernière fois que je vis ma patrie elfique car les guerres n’étaient pas finies sur Tyrian et ils en seraient les première victimes. J’avais alors quelque chose qui approchais des quinze ans. C’est assez étrange car mes deux parents étaient quasiment éternels, et je grandissais aussi vite qu’un humain. Pourtant, aujourd’hui je sais que je ne mourrais pas de vieillesse. De toute manière, après avoir vécu par l’épée, on ne peut s’attendre qu’à ce qu’elle vous achève. Je pris ainsi la direction des terres du nord, désolées et stériles pressentant que j’y trouverai la solution à mes problèmes. Un tel acte de destruction était digne de créatures monstrueuses. La créature de mon rêve ressemblait à ce qu’on m’avait peint oralement des démons, et je savais que je pourrais les trouver non loin des montagnes. Ne craignant ni le froid, ni le feu je pris mon courage à deux mains et partit la tête haute affronter ces êtres qui étaient responsables de mes malheurs. Oubliant alors tous les enseignements de mes frères elfes, je laissai mon esprit s’obscurcir par la vengeance que je pensai valoir aux démons.

    Leurs terres étaient bordées de montagnes, non loin des territoires vampires comme les elfes me l’avaient enseigné. Connaissant l’aspect belliqueux des démons, je pensais, sot que j’étais, que je leur imposerai ma force. J’étais certes doué pour le combat mais je n’excellais en rien par rapport à eux d’autant plus que la puissance que je possédais n’était pas la leur. Le premier démon que je vit était un guerrier peu farouche qui respirait l’alcool à plein nez. Sans réfléchir, j’esquivais sans mal sa première attaque et lui tranchais la tête de mon épée bâtarde. Essuyant ma lame sur sa peau couturée, trois autres surgirent et me mirent à mal en une seule attache. Le marteau de l’un d’entre eux me brisa le bras dès le premier impact. Contraint de lâcher ma lame sous l’effet de la douleur, je réussi à éviter le coup suivant en me jetant au sol. Roulant sur mon bras blessé, je ne pu m’empêcher de hurle de douleur ce qui les arrêta et les amena à se moquer de moi. Je ne peux encore dire ce qui se passa ce jour là, mais j’en ressors la même impression à chaque fois que la rage me prend. J’ai juste repris conscience totalement épuisé et la tête du démon dans ma main droite. Les deux autres avaient été éclatés contre le sol par une force insoupçonnée. J’entrepris alors de rassembler les cadavres et de replacer mon bras, non sans mal, tels que mes frères me l’avaient appris pour faciliter la guérison. Il me faudrait des semaines pour guérir de cette blessure … mais je n’étais pas réellement humain. Je passais les quelques jours restants à éviter de rencontrer les démons, craignant leur courroux car seulement trois d’entre eux m’avaient mis à mal. Il ne me fallut ainsi que quelques jours pour guérir de ma blessure, chose que je trouvais on ne pouvait plus étonnante. Fier des talents de mon corps et de ma victoire que je pensais alors totale, je me permis de voyager en plein jour. Chose étonnante qu’est le hasard car c’est à cette époque, précisément, que les dragons se prirent de haine pour les démons et que des conflits éclatèrent un peu partout dans les terres démoniaques. Je ne pouvais alors pas me douter que mon père lui-même menait ses troupes à quelques lieues de moi.

    La terre tremblait sous les assauts répétés des démons, je pouvais le sentir jusque dans mes tripes. Un frisson glacé me parcouru l’échine tandis qu’une autre part de moi jubilait. Toujours poussé par ma curiosité maladive, je me ruais sans le savoir vers quelque chose qui dépassait mon entendement. L’air vibrait du son des épées et l’odeur de la mort planait sur cet endroit. Sans réellement y comprendre quoi que ce soir, je me retrouvais l’épée au clair encerclé par quelques démons qui m’identifièrent sans faute comme n’étant pas des leurs. Je n’avais pour moi que ma peau clair et mes cheveux blonds, ce qui me différenciait on ne pouvait plus de leur caste. Je fus donc contraint à repousser leurs attaques du mieux que je pouvais, craignant pour ma vie à chacune de leurs attaques. Je me voyais déjà condamné : les trois démons que j’avais occis quelques jours plus tôt n’avait rien à voir avec ceux-là. Ces soldats étaient bien armés et possédaient une armure. Il se montraient aussi bien plus brutaux et avaient un semblant d’organisation. En quelques mots : j’étais totalement dépassé. Soudain, un flot de flammes engloutit mes ennemis et les enflamma irrémédiablement. Une ombre rouge me frôla et porta la mort sur les démons restant. Une gigantesque créature pareille à celle de mon rêve mis à part sa couleur. Sa gueule crachait un geyser de flammes constant et réduisait en cendres ses opposants. Bien rapidement les démons furent mis en déroute. Remerciant le ciel pour cette aide incongrue, je ne pouvais m’empêcher de constater que c’était là un ennemi bien plus dangereux que ces démons. Il se posa alors face à moi et porta son museau à ma hauteur. Je du me retenir pour ne pas défaillir devant cette apparition terrifiante. Resserrant ma prise, je tint bon et réussi à lui faire face. Quatre créatures à l’allure semblables se posèrent autour de moi dans un vacarme assourdissant. Je venais, sans le savoir, de faire la connaissance de mon, père et de sa garde rapprochée. Celui-ci me renâcla de bas en haut puis m’enjoint, d’une voix grave et profonde, de monter sur son dos. Je compris pas de prime abord ce geste, mais les dragons possèdent chacun une odeur corporelle unique. Mon père avait tout d’abord décelé la sienne propre associée à une autre que je devais identifier plus tard comme ma propre odeur. Nous voyageâmes le reste de la journée jusqu’à arriver sur une île isolée, non loin d’une autre gigantesque, bercée par le Soleil : le domaine du dragon Yrrhzorack. La chaleur qui y régnait était étouffante, mais les dragons semblaient la trouver à leur goût. Pour ma part, bien que plus résistant que mes semblables à la chaleur, je ne pouvais m’empêcher de la trouver incommodante, certainement une des parties de mon héritage draconique lésées. Surpris d’avoir engendré un sang mêlé, mon père se prit alors la peine de m’instruire dans les règles de l’art, du moins pour un dragon. C’est alors qu’il m’apprit tout sur mes origines.

    Sous son égide, implacable, j’appris à maîtriser le feu des dragons. Ce n’était pas par charité qu’il m’accueilli dans sa demeure. Le simple fait qu’il ne pouvait me laisser salir son nom, je me devais d’être digne de le porter même en temps que sang mêlé. Il m’enseigna aussi à maîtriser ma forme, je n’excellais pas dans ce domaine, mais il se révéla un professeur fort patient lorsque je faisais des efforts et prompt à s’emporter lorsque j’y mettais de la mauvaise volonté. Il m’apprit aussi comment un dragon devait se comporter devant les autres races mais mon enseignement elfique m’avait rendu incapable d’éprouver la condescendance qu’il me dictait d’appliquer. Ce fut là un des rares exercices auxquels j’échoua. Mon père m’enseigna aussi tout ce que j’avais à savoir sur ma mère. Quelle ne fut pas ma surprise lorsque je compris que j’étais le fruit certainement unique de l’union entre un dragon et un ange. Il m’enseigna les forces et les faiblesses de ceux-ci, tout en me mettant en garde contre ces aspects de mon héritage. Selon lui, l’empathie des anges était une faiblesse et je devais à tout prix me fermer à ce genre de perception sinon j’en payerai tôt ou tard le prix. Il fut cependant fier de savoir que j’avais hérité de leur don pour régénérer et soigner. De plus, grâce au sang angélique qui coulait dans mes veines, j’avais une apparence totalement humaine et je pouvais ainsi passer inaperçu partout. Selon mon père c’était un talent proprement lié à sa race et là où il ne voyait pas l’intérêt de se camoufler, il y percevait pour moi de nombreuses occasions. J’avais l’impression qu’il forgeait en moi un outil propre à servir ses intérêts, qui savait vraiment ce que les dragons pouvaient avoir derrière la tête. Son enseignement dura quatre longues années à la fin desquelles il me libéra de mon fardeau en me chassant tout simplement de sa demeure. Je n’étais pas un dragon à part entière, je ne pouvais donc séjourner à plein temps sur ces lieux. Je me devais de lui faire honneur et de lui valoir une allégeance éternelle. Sur ces mots, il me jeta à la mer. Sa puissance était telle que je ne pouvais même envisager de m’opposer à lui. Cependant, toutes ces années m’avaient forgé et j’étais devenu un solide guerrier. Je traversai donc les quelques kilomètres me séparant des terres à la nage sans plus me soucier de mon père et en reléguant son alliance aux orties. Lui aussi m’avait abandonné, mais il m’avait reconnu. Il n’avait pourtant pas su me dire comment je m’étais retrouvé abandonné dans une forêt. Ce fut donc naturellement que ma destination suivante se dessina devant moi. Il ne savait pas si ma mère était encore de ce monde ou pas. Ainsi, je me devais d’aller vérifier par moi-même. Ma route prit donc la direction du royaume des anges, vers les fameux rochers volants du Mitan. Pour ce faire, il me fallait longer la côté jusqu’à la forêt où mes frères elfes m’avaient trouvé. Je décidais pourtant de rejoindre directement la forêt car je m’y sentais bien plus en sécurité qu’à n’importe quel endroit. Ce détour me valu certainement la plus grande de mes rencontres, et la plus importante …

    Guidé par une odeur inconnue, je m’étais enfoncé dans les fourrés sans prendre garde et été tombé sur le corps à demi dévoré d’un loup gigantesque. La créature avait été apparemment tuée par une bête colossale à la mâchoire géante si j’en jugeais par les blessures. Tirant mon épée au clair, je sondais les bois tentant de distinguer la moindre parcelle de vie et n’entendit rien qui ne vaille la peine de s’inquiéter. J’entrepris alors de prélever du cuir sur la créature morte afin de me constituer un vêtement chaud dans sa fourrure pour l’hiver qui approchait lorsqu’au premier coup de couteau, elle frémit et s’ébroua. Ses blessures l’entrainaient peu à peu sa mort, mais il lui restait apparemment assez de force pour tourner sa tête vers moi. Tirant mon épée, je voulu lui offrir une mort rapide et sans douleur lorsque la bête me parla. Surpris, je la maintins en joue de mon arme et compris que j’avais là affaire à une espèce mythique, une créature comme j’en verrais certainement jamais d’autres. Elle m’apprit qu’un monstre rôdait dans ses bois et qu’elle l’avait attiré ici pour mettre ses petits à l’abri de cette bête. Il avait cependant été plus fort qu’elle et qu’il l’avait blessée à mort pour s’assurer qu’elle ne puisse plus fuir. Elle m’enjoignit alors d’aller quérir ses petits et de les protéger de cette chose. Avant que je ne puisse dire un mot, elle rendit l’âme et me priva de toute forme de répartie. Ne sachant pas que faire, je décidais de suivre l’enseignement de mes frères et je me rendis donc dans la direction que la louve m’avait indiqué. J’entendis alors un profond rugissement ainsi que des piaillements éparpillés. Craignant pour la vie de ces louveteaux, je brandis mon épée et me rua dans la direction de ce cri. Amas de puanteur et de charognes, la chose semblait construite pour semer la mort. Cependant, bénéficiant de l’effet de surprise, je réussi à lui coller un coup fatal en plein dans le thorax. Occupée à dévorer un cadavre de louveteau, le bête, à mi chemin entre le crocodile en décomposition et l’ours, s’écroula à terre et rendit son dernier souffle dans un râle putride. Le dernier louveteau vivant sortit alors de sa cachette et renifla le cadavre de son jeune frère. Alors que je tentais une approche vers lui, il détala sans demander son reste. Haussant les épaules, je préférais aller vérifier que le monstre était bien mort. Après lui avoir proprement arraché la tête du corps, je me décidais enfin à reprendre ma route. Cette mésaventure ne m’avait pas choqué outre mesure, mais déjà les paroles de mon dragon de père me revenaient, me demandant de me méfier de cette empathie qui me condamnait à agir plus souvent pour les autres que pour ma propre sauvegarde. Chassant ainsi le louveteau de mon esprit, je me consolais en me murmurant inlassablement qu’il se débrouillerait tel que je l’avais fait puis passa mon chemin avec pour objectif de ne plus m’arrêter avant le royaume des anges.

    Le reste du voyage s’était déroulé sans encombres, si ce n’était la désagréable impression d’être sans cesse épié. Ce n’était pas étonnant dans une forêt, mais ce sentiment ne me quittait pas. Il me suffisait de me retourner brusquement pour entendre du bruit dans les fourrés. C’était perturbant, mais cela ne m’inquiétait pas outre mesure. Certainement de paisibles animaux que je venais déranger dans leur intimité et qui se cachaient de ma présence. Je mis donc à peine une semaine de voyage à arriver de l’autre côté de la forêt. Je passais la plupart de mon temps à me cacher des autres créatures de la forêt, de peur de passer du statut de prédateur à celui de proie, et mon enfance avait gravé là de puissants réflexes de survie dans ce genre de milieu. De ce fait, j’y était parfaitement à l’aise. Dès le sortir de cette zone, je me rendis compte que les montagnes volantes n’étaient plus très loin : on pouvait les apercevoir de cet endroit. Mon voyage touchait à sa fin : j’allais savoir qui j’étais réellement. Le royaume des Anges étant parfaitement gardé, je m’avançais sans crainte en dehors de la forêt. Cependant, la nuit tombant, je me résolu à passer la nuit à l’orée afin de me présenter à ma mère dès le lendemain et en pleine forme. Je fit un feu puis planta mon épée à côté de moi afin de l’avoir à portée de main en cas de danger. J’avais du présumer de mes forces car je m’assoupis très vite lorsqu’un bruissement d’air me réveilla en sursaut. Mon ouïe fine avait distingué un mouvement proche de moi, je me levais et saisis mon épée, menaçant les ombres. Je ne me rendis compte qu’après quelques secondes de la présence d’un lapin mort à côté de mon feu. Je n’avais en effet pas mangé ce soir là, mais comment ce lapin était arrivé là ? À peine eu-je le temps de me poser cette question que deux pupilles luminescentes disparurent dans les broussailles. Ne sachant comment réagir, j’optais pour me nourrir de ce lapin, après tout si quelqu’un l’avait mis ici, ce n’était pas pour rien. Je tâchais cependant de laisser des restes non loin du feu, sur une pierre plate et lisse afin d’en faire profiter mon mystérieux bienfaiteur. Quelle ne fut pas ma surprise lorsque le jour se levant, je distinguai en ouvrant les yeux un louveteau de la taille d’un chien de selle emportant mes restes dans la forêt ! Souriant devant ce coup du sort, je me convainquis que ma mère pourrait bien attendre quelques jours de plus. Je m’attelais dès lors à approcher ce loup, aussi étrange soit-il. Répétant tous les soirs le même rituel, il m’apportait un lapin et je le préparais, je fini au bout d’une semaine à pouvoir bouger le matin sans qu’il ne prenne la fuite. Du moins, tant que je ne faisais pas mine de le toucher. Quelques jours supplémentaires me permirent de pouvoir le caresser en toute sécurité. Il me fallut ainsi l’équivalent d’un mois entier afin de m’endormir contre sa fourrure en toute sécurité. J’avais nommé le loup Fenrir, et je trouvais le nom tout à fait approprié, ainsi que sa compagnie. Après tout, les elfes ne m’avaient-ils pas nommé Gwinnbleid ? Me riant de cette ironie du sort, je m’attardais un mois de plus en ce lieux, n’ayant pour foyer que les arbres, et finit par réussir à ce que Fenrir m’accompagne. Le louveteau était bien plus intelligent que les autres créatures, certainement ce qui lui avait permis de s’approcher aussi près de moi. Me doutant qu’il s’agissait de la descendance de la louve trouvée de l’autre côté de la forêt, je supposais qu’il pouvait parler et comprendre ce que je lui disais. Je me fis donc l’effort de lui narrer toute mon aventure et n’en récoltais pourtant aucune parole. Au bout de quelques jours, j’eu l’impression que cela ne servais strictement à rien. Cependant, au fil du temps, je me rendis compte que parler me faisais du bien, que ma solitude m’était devenue trop pesante, raison pour laquelle je continuais à lui parler chaque jour. Après trois mois complets passés avec cet étrange loup, je lui expliqua que je devais aller vers les montagnes volantes afin de parler à ma mère. J’ignore ce qu’il en perçut, mais il disparu la nuit suivante. Bien que cela me déchira le cœur, je pris cette séparation du mieux que je le pouvais et m’en alla vers les montagnes volantes, à la poursuite de mon histoire.

    Les Anges étaient très à cheval sur leur sécurité. Ainsi, il me fallu près d’une semaine pour passer les différents postes sans avoir de problèmes. Il ne me fut cependant pas permis de rejoindre ma mère en sa demeure. Je lui rédigeai donc un billet afin de faire prétendre mes droits à la rencontrer, mais je n’obtins rien d’autre que du silence. Il ne me suffit pas moins de deux jours pour perdre patience. Las de la condescendance de ces anges, je me décidais à me glisser hors de mon baraquement en pleine nuit afin de me rendre sur les montagnes célestes. Le nom de ma mère était connu de tous ici, Elliseäe. Il m’avait fallu qu’une bonne dose de bagout pour réussir à collecter des informations sur le lieu où elle vivait les jours précédents. De même, je pris avec moi de la corde et un grappin afin de pallier à mon absence d’ailes. Mon père m’avait appris qu’en maîtrisant ma forme, je pourrais atteindre un stade hybride où je conserverais mon apparence humaine tout en me garnissant de certains aspects du dragon, notamment les ailes. De ce fait, j’attendais ce jour avec impatience. Pour l’heure, seuls mes talents sylvestres et la force de mes bras me permis de m’infiltrer dans la demeure gardée de ma mère. Je la surpris en pleine nuit, mais elle semblait déjà m’attendre. Elle avait revêtu une tenue qui rehaussait ses formes éternelles et faisait se dégager d’elle une grâce sans pareille. Elle n’aurait été ma mère, et je n’aurais partagé son sang, j’aurais sans aucun doute succombé à son charme. Mais elle n’en fut pas étonnée. Elle m’enjoint de m’asseoir face à elle et de me poser les questions qui m’avaient amenées ici. Elle m’apprit sa lâcheté et m’assura que si elle n’avait pas répondu à mes appels c’était pour la même raison : nul devait avoir vent de mon existence. Ainsi, la douce et terrible Elisseäe m’avoua que m’abandonner l’avait déchirée et que c’était la raison qui l’avait poussée à ne plus jamais chercher de compagnon. Une fois sa litanie achevée et ma haine épanchée, elle me demanda de lui ôter la vie, si c’était pour cela que j’étais venu. Frissonnant, je me rendis alors compte que j’en étais incapable et ne put que serrer ma mère dans mes bras avant de m’enfuir de la même manière que j’étais venu. Aujourd’hui encore, j’ai honte de cette part de faiblesse qui réside en moi, cette compassion. Mais elle a aussi participé à ce que suis. Mi ange, mi dragon. Je suis à la fois force et compassion, puissance et sagesse. Je étais censé être l’invincible, celui qui n’aurait jamais du naître. C’est, je crois, ce qui m’a poussé à m’éloigner du chemin tracé par mes deux parents. Ma mère ne voulait avoir aucun lien avec moi … et mon père que je porte son sang avec respect et allégeance. Pourtant, je ne serais jamais l’un ou l’autre. Un mercenaire errant. Je regagnais donc l’abri de la forêt la nuit même, ne laissant derrière moi que le visage impassible de ma mère et la chaleur de son chaste baiser sur ma joue. Je quittais définitivement les terres angéliques pour retourner là où j’avais été élevé : chez les elfes. J’avais à présent vingt ans et mon voyage jusqu’à mes origines touchait à sa fin.

    La forêt était dévastée. Plus rien de ce que j’avais connu n’existait. Seul un immense amas d’arbres calcinés par un feu ancien. Des corps ensevelis sous les cendres où la forêt reprenait peu à peu vie. Le massacre était à peine vieux d’un an, mais je reconnaissais les lieux par des flashs aussi douloureux que brefs. Je compris alors ce que signifiait la faiblesse des dragons. Incapables d’éprouver le moindre remord, il ne possédaient là qu’une arrogance qui justifiait leurs possessions et leur territoire. Mais j’avais alors perdu bien plus que cela, j’avais perdu ma véritable famille. De chagrin, je pris la route vers la première ville qui fut à ma portée et atterrit dans une bourgade d’une quinzaine d’habitants. J’étais à l’évidence le premier voyageur qu’ils apercevaient depuis de nombreux jours car ils m’accueillirent à grand renfort de présents. L’un d’eux m’offrit l’hospitalité pour la nuit, ce que j’acceptai avec néanmoins quelques doutes. Ce qui me surpris, cependant, ce fut lorsqu’on me demanda ce que je voulais faire de mon chien. En effet, à peine je me retournais que je distinguais le loup blanc, qui faisait à présent la taille d’un chevreuil qui détala lorsque je croisais son regard. Sa présence me soulagea énormément et contribua à soulager mon désespoir. Ce soir là, mon hôte me conta que de nombreux humains avaient surgi du portail localisé à quelques lieues d’ici, et avaient élu domicile non loin de la forêt. Ils avaient commencé à l’exploiter et ce malgré les mises en gardes de la population locale. Ils abimaient dangereusement la forêt, ce pourquoi les elfes avaient aussi tôt commencé à les décourager de leur entreprise. Bien entendu, cela avait causé une escalade à la violence, ce à quoi les hommes issus d'un autre monde avaient décidé d’enfumer la forêt afin de faire fuir les elfes. Tout ne s’était malheureusement pas si bien passé. Suite à un malheureux accident, la forêt entière avait pris feu … et les elfes moururent tous, sans exception pris dans les flammes. Une étrange ironie du sort, je les avais fuis pour leur épargner mes propres flammes. Le paysan m’appris que les hommes responsables de cette acte avaient fuit vers le portail, mais que d’autres m’avaient déjà vengé. Ils avaient été mis en pièce par une étrange créature. C’était la raison pour laquelle ils m’avaient accueilli avec tant d’honneurs, je les avais libéré de cet occupant indésirable. Ils m’expliquèrent plus tard que de la troupe d’hommes venus d'ailleurs, seuls vingt étaient restés sur Tyrian et un loup colossal les avait déchiquetés. Je ne devais comprendre que dans les jours qui suivirent que c’était Fenrir qui leur avait porté ma vengeance, à ma place, durant l’année précédente. Chose pour laquelle je lui suis toujours redevable. C’est après cette nuit là que je décidais de renier mes origines et de m’en forger une nouvelle en vertu à ma seule et unique famille. En l’honneur de ceux qui m’avaient recueilli et de celui qui les avait vengés. Même si je sentais que Fenrir m’était redevable à cause de l’incident de ma traversée, je voyais en lui plus qu’un frère. Je prenais alors congé des mes hôtes et tâchait d’aller enquêter sur ce qu’était ce monde mystérieux appelé Angleterre, ainsi que sur ces fameux portails dont je n’avais pour ainsi dire jamais ouïe dire.

    Ce fut donc à l’aube de ma vingt et unième année que je pris la route d'Elision, lieux d'origine des mystérieux hommes apparus grâce au portail. Grâce aux nouveaux accords, Fenrir pu m’accompagner sans problèmes, bien qu’il me fut conseillé de le maintenir à l’abri des civilisés qui étaient encore un peu farouches à ce genre de rencontres. Je préférais alors taire mes origines pour ne pas effrayer le passeur de la cité géante et poursuivis mon chemin. Fenrir avait à présent la taille d’un cerf, mais je doutais que ce soit là sa taille adulte, encore. Nous nous rendîmes donc dans la campagne environnante et n’apprîmes rien de bien extraordinaire, si ce n’était à éviter les fanatiques mafieux et ceux qui se nommaient les loups d'Ofoyiss, et qui n'avaient pourtant rien de la noblesse de ces créatures. Ce voyage ne fit qu’ouvrir mes horizons sur les différents mondes à l'intérieur même de Tyrian. Même si celui-ci semblait vierge de toute haine, telle qu’en était remplie ma région d'origine, je ne m’y sentais absolument pas à ma place et ces lieux semblaient tout faire pour me repousser chez moi. J’étais comme une anomalie en ces lieux. Je me sentais créé pour les affres de la survie et le jubilé du combat, non pas pour parlementer des heures avec des sous fifres en vue d’une quelconque autorisation. Au fond, le monde de haine et de domination qu’était Paraven Gate trouvait en moi un écho plutôt ravageur que je pensais être le seul à comprendre. Cependant là ne s’arrêtait pas mon voyage. Mon temps en Elision ne dura que deux mois, le temps de trouver un nouveau passeur et de revenir chez moi. Je me décidais à cet instant d’explorer Tyrian dans son ensemble et le tout en passant par ses pires endroits. Ma déception en Elision semblait avoir réveillé en moi une soif de découverte et d’exploration qui me poussa bien vite sur les terres dites de Terrel. J’avais déjà, par le passé, affronté de nombreux vampires mais le mal obscur présent en ces lieux m’avait intrigué et attiré de la même manière qu’un moustique vers une torche un peu trop lumineuse. Ce fut le jour même de mes vingt deux ans, ma date de naissance m’ayant été apprise par ma mère, que je fis la rencontre du mal sombre de cette terre.

    De cet endroit stérile et souillé par une sombre puissance, je me riais jadis. Cependant, plus je poussais mon exploration de ces terres, plus je m'enfonçais à l'intérieur et plus mon instinct me hurlait de fuir à toute vitesse. Malheureusement, comme toujours, ma curiosité maladive m’en empêcha. Je ne pris conscience de l’étendue du danger dans lequel je m’étais engagé que lorsqu’après avoir vaincu de nombreuses créatures grotesques, ce qui ne signifiait là que quelques centaines de mètres. Un ombre fondit alors sur moi et me mit à terre. Avant de comprendre ce qu’il m’arrivait, une profonde meurtrissure dans mon bras gauche me tira de mes rêveries. Un vampire s’y était accroché. Je voulu le frapper du pommeau de ma lame, mais il disparut dans un volute de fumée. Ne comprenant pas ce qu’il se passait, je me trouvais au centre d’un nuage de fumée opaque, tandis que Fenrir grognait après je ne savais quoi. Perdant patience, je relâchai sans hésitation le feu du dragon tout autour de moi. Prenant le vampire par surprise au moment où il se rematérialisait, il se fit carboniser par mon souffle et tomba en poussière. À peine eu-je le temps de souffler qu’un épais nuage de la même consistance semblait s’avancer vers moi, au loin. Sans demander mon reste, je sautais sur le dos de mon frère et celui-ci détala de toute la vitesse que sa carrure lui permettait. Nous sortîmes ainsi des terres environnantes de Terrel à peine quelques minutes après y être rentrés, avec sans l’ombre d’un doute, s’y être fait de puissants ennemis. Mais voilà au moins une chose qui relevait un peu mon intérêt dans ce monde : percer le mystère des forces obscures qui régissaient encore ce monde. Jamais je n’avais vu de créatures aussi puissante, c’en était effrayant. Pourtant, au fond de moi, je ressentais un profonde joie de cette découverte. Je ne m’étais jusqu’à lors jamais dressé face à un réel obstacle. Mais un jour viendrait où je serais capable de me tenir face aux créatures de ces terres et de leur enfoncer mon épée dans leur cœur sans frémir. J’avais entendu de nombreuses rumeurs sur le maître de ces lieux. Qu’il avait réussi à se jouer de la déesse du mal, notamment. Cette confrontation avec ce si grand danger avait fait naître en moi un désir que je pensais éteint à jamais. Une flamme animait alors mon cœur et me dictait de m’élever jusqu’à lui. Mon sang ne fit qu’un tour et je compris alors que mes origines s’étaient alliées en un seul tout pour me dicter ma volonté. Je ne savais que penser de cet étrange ordre de vampires, ni même de ces créatures en général. Mais, quoi qu’il en soit, ces créatures aux allures de légumes me donnaient froid dans le dos. Une sombre force était à l’œuvre en ces terres. Pourtant, je ne m’étais pas habitué à vivre pour protéger les autres loin de là. Mais mon aspect reptilien, dragon, gonflait mon cœur d’un orgueil et d’un ego démesuré qui m’obligeait sans cesse à me confronter à mes propres limites. Je n’étais qu’un sot aventurier à la recherche de gloire et de sang. C’était le dragon en moi qui maniait l’épée et possédait autant de force. Pourtant, l’ange que j’étais aussi ne me laissait pas en reste. Si la flamme de ma volonté était un héritage de mon père, celle de ma bravoure était issue de ma mère. Les Anges sont des créatures célestes qui mènent leurs convictions jusqu’au bout de leur accomplissement. Les dragons n’y voient qu’un moyen de profiler leur intérêt. Qu’étais-je donc ? Même si ma quête d’identité m’avait amené jusqu’aux confluents des deux mondes, je me rendis alors compte que trouver mes origines ne m’avaient pas construit tel que j’étais. Ce n’était pas le fait d’être un dragon ou un ange qui faisait de moi ce que j’étais, non. J’étais un elfe par bien des aspects, comme le témoignait l’amitié qui nous liait avec Fenrir. Non, ma seule identité était Eirikr, le loup blanc, le dragon d’albâtre. Unis pour le meilleur et pour le pire, quelle ironie. Fils de personne, sinon de la forêt. N’était-ce pas elle qui m’avait élevé ? Ainsi, je m’étais fourvoyé dès le début de mon voyage et j’en avais payé le prix fort.


    Terrel avait changé ma façon d’être d’une manière étonnante. Je n’étais à présent, face à cette défaite, plus en quête de mon héritage. Je cherchais juste à être quelqu’un, à inscrire ma légende dans les terres de Tyrian. J’étais né dans la honte et l’opprobre, à moi de faire en sorte que ma vie se termine dans la gloire et l’honneur. Je n’avais jamais eu à cœur d’aider une autre personne que moi-même, mais il n’y avait que deux façon d’inscrire mon nom sur les registres du monde. Le maître d’Halloween avait choisit la sienne. Je me rendis donc dans les contrées humaines afin de faire valoir mon droit à combattre. Bien évidemment, choisir d’être un mercenaire n’était pas un métier sans risques, mais je me targuais d’accomplir mon devoir sans peines. Le début fut, certes, éprouvant tant pour ma patience que pour mes convictions. Mais il faut bien commencer par quelque part. À vingt-trois ans, je n’étais qu’un jeune désireux d’aventure aux yeux de Tyrian. Pourtant, accompagné de mon loup blanc je demeurais un mystère à leurs yeux. Trop pour qu’ils me considèrent comme un simple roturier. Alors que certains engageaient un troupe entière de mercenaires, d’autres commençaient à entendre parler de moi. Je n’étais pas plus efficace, mais je possédai ce qu’ils n’avaient pas. Des pouvoirs dont moi-même j’avais l’ignorance, un allié de taille. Parfois, il suffisait simplement de se démarquer du lot pour être choisit. Je me décidais à appliquer ce principe à la lettre. J’acquis ainsi, rapidement, une réputation de mercenaire implacable. J’étais celui que l’on désignait sous le nom de loup blanc car bien que Fenrir ne se montra jamais à leurs yeux, ses traces leur restaient visibles. Ce fut vers cette époque là que je rencontrais pour à nouveau les Sires de Terrel. Cette confrontation m’a laissé un souvenir cuisant, mes dons angéliques n’ont pas suffit à me soigner après ce combat. Je ne savais pas alors si ceux-ci se souvenaient de moi, mais maintenant j’en suis sûr. Si ces terres m’avaient fait envisager un nouveau départ dans mes errances, je pris cette nouvelle rencontre pour un signe des Dieux. Ce n’étais pas le hasard s’ils s’étaient trouvés sur mon chemin. Ce n’était pas un hasard si j’avais tant combattu et drainé d’expériences les mois passés. Je m’étais alors retrouvé suffisamment puissant pour tenir tête à plusieurs d’entre eux, même si l’intervention de Fenrir m’avait à nouveau sauvé la vie. Cependant, aujourd’hui, je sais à présent quel est mon but. Halloween s’était déjà dressé par deux fois en travers de ma vie. Deux fois où j’avais failli l’y laisser. Je n’en avais alors retiré qu’une force supplémentaire qui enflammait mon sang et mon pouvoir. La vengeance, l’humiliation. Maintenant, j’avais réellement une bonne raison pour les affronter et je ne me défilerai pas ! Si leurs misères ne m’avaient jusqu’alors fait ni chaud ni froid, cette fois j’étais directement concerné. Ce fut donc ainsi que je rejoins directement le front pour lutter contre les vampires. Après tout, j’étais un ange, non ?

    Vingt quatre ans. J’approche de la fin de mon histoire. Vous voici devant moi à présent, et vous pouvez contempler ce à quoi ont abouti toutes ces années d’errance. Je suis toujours à parcourir les routes de Tyrian, mais à présent je suis un véritable héros. Eirikr le loup blanc. Tout ça sonne si irréel à mes yeux, comment aurais-je pu me douter que je serais amené à frayer parmi les humains et les autres races alliées ? Je ne suis pas une victime, j’ai juste été blessé dans mon égo et je cherche vengeance. Pourquoi ? Je crois pas le savoir réellement, mais j’ai besoin d’avoir une vengeance à assouvir. Peut être que je trouverai la réponse là bas, peut être que non. Mais les vampires de Terrel se dressent entre moi et mon destin. Je me dois donc d’aller vérifier par moi-même si ce que l’on dit sur ce seigneur vrai. Croyez le ou non, mais c’est étonnant ce que l’on peut apprendre en quelques années. Je suis un héros solitaire en quête d’une raison de se battre … et pour la trouver, je me bats. C’est ironique, mais je m’entretiens ainsi pour le grand combat de ma vie. Me voilà à l’aube de ma légende, vous voilà à me contempler, me regardant tracer ma route dans le sang et la chair de mes adversaires. Non, je n’échapperais pas au destin. Je suis un guerrier, et je ne m’arrêterais pas avant d’avoir trouvé quelqu’un qui soit assez fou pour me tuer. Mais ce jour vint plus tôt que je ne le curus. Ainsi, rongé entre la nature duale de mon héritage et mes propres présomptions, je me retrouva malgré moi au milieu d'un conflit séculaire entre dragons du feu et lézards du givres, lézard n'étant qu'un terme péjoratif employé par les dragons pour définir leurs semblables avec condescendance. Ce fut le doyen des leurs qui me trouva, au milieu des montagnes alors que je pensais m'affranchir des éléments ravageurs de Dame nature, affrontant la roche et le froid aux côtés de Fenrir. Peut être a-t-il identifié mon odeur comme celle d'un de ses adversaires, mais m'étant trop approché de leur aire d'envol, il m'attaqua sans semonce, et de son souffle il me blessa mortellement. Fenrir me montra des sentiers trop ardus pour une créature de cette taille, mais après des semaines de traque, je finis par me faire acculer par une troupe envoyée sur ma trace, prenant le refus de m'envoler pour une tactique improbable, alors que j'en étais tout simplement incapable. La dernière image que je conservais de la vie était la gueule béante d'Ilhitandar, le grand Dragon du givre, qui m'arrosait de son souffle mortel. Et de Fenrir qui hurlait sa haine en se jetant entre lui et moi. Puis le noir, et un froid ... mordant.


    "Hey ... regarde cette statue. On dirait ..."


Dernière édition par Eirikr le Dim 5 Fév - 11:09, édité 5 fois
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MessageSujet: Re: Le Dragon d'albâtre.   Le Dragon d'albâtre. Icon_minitimeLun 26 Sep - 6:36

Y-yaaay o/ bienvenu, ou re bienvenu devrais-je dire?
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MessageSujet: Re: Le Dragon d'albâtre.   Le Dragon d'albâtre. Icon_minitimeJeu 29 Sep - 7:24

Serait-ce Eijin qui nous fait sa ré-apparition ?^^
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MessageSujet: Re: Le Dragon d'albâtre.   Le Dragon d'albâtre. Icon_minitimeJeu 29 Sep - 12:01

bien entendu ! ^^
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MessageSujet: Re: Le Dragon d'albâtre.   Le Dragon d'albâtre. Icon_minitimeMer 12 Oct - 10:40

re bienvenue a toi mec.
penses a upper ta fiche quand elle sera finie!
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MessageSujet: Re: Le Dragon d'albâtre.   Le Dragon d'albâtre. Icon_minitimeLun 30 Jan - 13:36

je uppe, et j'ai complètement changé de projet ^^

me manque plus que le vava =)
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MessageSujet: Re: Le Dragon d'albâtre.   Le Dragon d'albâtre. Icon_minitimeMar 31 Jan - 8:59

wouuyoooooo! putain, long a lire.... j'verrais ca demain, ce soir j'deja des trucs a faire XD
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MessageSujet: Re: Le Dragon d'albâtre.   Le Dragon d'albâtre. Icon_minitimeMar 31 Jan - 9:00

hé hé, bon courage =p
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MessageSujet: Re: Le Dragon d'albâtre.   Le Dragon d'albâtre. Icon_minitimeMer 1 Fév - 5:58

Waouh, t'étais inspiré, Géralt de Riv ! Fort intéressant cette histoire, et avec un personnage aussi complexe y a moyen que tu t'amuses (je joue également un ange-dragon sur un autre forum, et je constate qu'on a à peu près les mêmes façons de gérer la dualité des esprits ^^)

Bref, à bientôt dans un rp, Gwinnbleid !
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MessageSujet: Re: Le Dragon d'albâtre.   Le Dragon d'albâtre. Icon_minitimeMer 1 Fév - 7:15

Bienvenue =D (pas Re parce que je ne t'ai pas connu avant ^^')
Et bien; c'est une belle fiche bien complète ;D.
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MessageSujet: Re: Le Dragon d'albâtre.   Le Dragon d'albâtre. Icon_minitimeMer 1 Fév - 22:54

merci merci ^^
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MessageSujet: Re: Le Dragon d'albâtre.   Le Dragon d'albâtre. Icon_minitimeDim 5 Fév - 12:52

Validation. Tu gardes tes anciens rangs et couleurs.
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MessageSujet: Re: Le Dragon d'albâtre.   Le Dragon d'albâtre. Icon_minitimeDim 5 Fév - 14:10

merci ! (flemmard va ! =p)
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MessageSujet: Re: Le Dragon d'albâtre.   Le Dragon d'albâtre. Icon_minitimeLun 6 Fév - 4:19

j't'emmerde =)
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MessageSujet: Re: Le Dragon d'albâtre.   Le Dragon d'albâtre. Icon_minitimeLun 6 Fév - 5:02

tu m'dois toujours un dessin =p
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MessageSujet: Re: Le Dragon d'albâtre.   Le Dragon d'albâtre. Icon_minitimeLun 6 Fév - 5:46

ouai, ouai, on verra si j'ai le temps!!!
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